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En selle pour de longues distances
En selle pour de longues distances

3'000 km depuis Manali pour arriver à Mumbay, Goa puis Hampi au centre/sud de l'Inde. Suite à nos 5 mois et demi dans les montagnes, nous sommes trop bien dans notre petite maison de bois au bord de l'eau et y restons trop longtemps, à tel point que notre visa indien arrive proche de l'échéance. Il nous faut six mois de plus afin de descendre au sud. Le Pakistan ne délivre officiellement que des visas valables 2 mois, nous devrons donc aller au Népal. Nous descendons à Delhi en passant à Chandigarh, ville nouvelle créée entièrement selon les plans du célèbre architecte français Le Corbusier. Il ne nous reste que deux jours de validité, alors on prend les trains et bus pour faire un aller-retour au Népal, Kathmandu. L'ambiance est différente mais nous y reviendrons plus tard... à vélo.

Une équipe de Sadu
Une équipe de Sadu

Les célèbres yeux
Les célèbres yeux

On profite de notre passage au Népal pour commencer de négocier nos autorisations de traverser le Tibet en indépendant. Nous retournons en train à Delhi avec un arrêt de deux jours à Varanasi (Bénarès), ville sainte, célèbre et incontournable. Les hindous viennent s'y purifier ou mourir .

Vue générale
Vue générale

De retour à Delhi, on attend dix jours une pièce pour réparer mon vélo puis partons plein sud au Rajasthan, région colorée et pleine d'histoire mais aussi pauvre et désertique. Nous avons déjà mis les plus belles photos dans notre dernier texte, alors on sera bref.

Purification à Pushkar
Purification à Pushkar

Architecture de Jaipur
Architecture de Jaipur

Et puis il y a notre rencontre avec Claude Marthaler et Nathalie dans la région du Gujarat, avant d'arriver à Mumbay (Bombay) un après midi.

Comme au jardin du Luxembourg ?
Comme au jardin du Luxembourg ?

C'est à Mumbay que l'on fêtera la nouvelle année. Tous les Indiens sont dehors, c'est peu dire qu'il ne reste guère de place pour poser ses pieds dans la rue. Nous n'avons pas vu les minuits, puisque ici personne ne s'embrasse !
Dans cette mégalopole, on voit les architectures anciennes et modernes se chevaucher.

Université de Mumbay
Université de Mumbay

On fait une fois de plus réparer notre ordinateur avant de descendre au sud sur Goa. Sur 600 km, la petite route est encombrée et dangereuse, mais si nécessaire, la communication est possible !

Téléphone ficellé sur un tronc d'arbre
Téléphone ficellé sur un tronc d'arbre

Nous avons d'un coup quitté un monde pour entrer dans un autre. On se met au repos sur les plages proches du nord de Goa, village de Sheruda. C'est magnifique. Au milieu d'une cocoteraie, on s'installe dans l'une des cinq petites huttes entièrement tressées en feuilles de cocotiers. La famille d'accueil est formidable.

Elle s'appelle Komal
Elle s'appelle Komal

Petit déj. en paréo face à l'infini bleuté. Evidemment, pour comprendre ça, il faut un minimum de romantisme :-)
A 50m la plage sauvage de sable fin avec ses 3 km de long, son eau chaude et ses couchers de soleil "nous retournent au dedans". Un show chaque matin, mieux qu'à Thalassa, les pêcheurs posent leur filet en arc de cercle, deux poignées d'hommes restés à terre et les retirent lentement sur la plage. L'arc se rétrécissant, les poissons paniquant se mettent à sauter dans tous les sens et cinq aigles marins excités plongent toutes griffes dehors pour prendre leur petit déjeuner. A l'arrière plan, à quelques mètres de là, une dizaine de dauphins font des triple sauts, des périlleux, des saltos, écran grandeur nature tout simplement magique que l'on admire en engloutissant thé et fruits frais. Pas beau la vie?

Pêcheurs à Sheruda
Pêcheurs à Sheruda

Marché à Sheruda
Marché à Sheruda

Le 29 janvier, notre webmaster Renaud arrive avec son vélo pour rouler 3 semaines avec nous, il veut aligner des km.

On longe la paisible et très jolie côte de Goa, dommage que notre arrivée à Morjim soit dans les plastiques de toutes les couleurs!

Gymnastique du logement :
On pose au sol les vélos au centre d'une ville moyenne, attroupement de curieux qui veulent nous aider. Il n'y a ni hôtel ni autre logement possible, que faire sinon se fondre dans le hasard des décisions... Un coup de poing est brutalement lancé à la face d'un curieux qui ne réplique pas, je fais de gros yeux à l'agressif et l'ignore. Les autres s'informent, se mettent d'accord et l'on obtient une adresse à 2 km de là, maison du gouvernement qui pourra nous loger. Dans la nuit noire tombée, on demande notre chemin à un sympathique jeune homme qui saute sur sa mobylette et nous accompagne, heureusement car on n'aurait jamais trouvé. Nous discutons, expliquons puis finalement, cette adresse n'est pas bonne et nous sommes refoulés. Déçus et inquiets dans cette nuit profonde, le jeune homme nous propose de le suivre dans la cour de son entreprise où nous montons la tente. La famille entière vient se présenter accompagnée d'une voisine étudiante parlant l'anglais. A cause de la fatigue, nous refusons leur invitation à se joindre à eux pour passer la soirée.
Le lendemain, on ne campe pas dans une cour, mais l'on dormira chez un cultivateur, dans la pièce de stockage des sacs de graines. Un curieux nous observe par la fenêtre à barreaux. De l'extérieur, un feu de bois chauffe le récipient d'eau dans la petite remise qui nous sert de salle de bain. Nous passâmes deux belles nuits.

On arrive à Hampi où se trouve l'un des plus fascinants sites historiques, Vijayanagar, ancienne capitale d'un vaste empire hindou. Le site est paisible sur les bords de la rivière Tungabhadra.

Personne n'a pu nous expliquer pourquoi ici les barques sont rondes alors que le rameur n'a qu'une seule pagaie. Forcément, dans un lieu pareil, notre webmaster fait le cirque.

Le temple Vittala du XVIème siècle ne manque pas de détails...

Mais Christine reste sérieuse et malgré ses 45 kg de bagages, elle porte ENCORE une nouvelle tenue !

Il commence à faire bien chaud, alors ne tardons pas trop avant d'atteindre le nord et le Népal. Nous irons d'abord à Hyderabad. Nos transmissions (chaînes, pignons, plateaux) n'ont pas encore été changées et sont bien fatiguées après 23 500 km, on va encore les pousser car j'aimerais les remettre à neuf avant de démarrer les montagnes du Tibet.