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Christine voudrait-elle monter au ciel ? Rien ne l'arrête !
Christine voudrait-elle monter au ciel ? Rien ne l'arrête !

Le guide "Lonely Planet" dit : "Quand on a fait le trajet en bus par la route, l'arrivée à Leh est un vrai soulagement." Il ne parle pas de l'arrivée à vélo... On reste deux semaines chez notre adorable famille ladakhie traditionnelle à l'écart de la foule, en pleine nature.

Et le tourisme de masse
Les parents sont illettrés et les enfants sont étudiants en droit à la ville la plus proche. Le quartier de Changspa encore traditionnel et tranquille trois ans auparavant aligne ses échoppes, restaurants et agences de trek côte à côte. Selon l'association de l'alliance des femmes, 10 ans plus tôt, les locaux se disaient égaux sans richesse ni pauvreté. Aujourd'hui, devant le flux continu de touristes dépensiers et généreux donateurs à bonne morale et bonne conscience, les ladakhis ont tous le sentiment d'être pauvres ! Les groupes écologistes ladakhis affirment que le Ladakh souffre de cet afflux touristique qu'il ne peut supporter. Il faut des années, par manque d'eau, pour restaurer le sol piétiné et les détritus s'amoncellent, la faune disparaît, etc.
Si le développement semble inévitable et nécessaire, le tourisme de masse incontrôlé n'est-il pas un clou dans la plaie ? Visiteurs, choisissez un tour opérateur respectueux qui, ni ne brûle les poubelles ni ne les bourre dans les trous de marmottes.

C'est pas beau ça ?
C'est pas beau ça ?

On entretient les vélos, nettoyage et contrôle, changement de freins, huilage, consolidation des portes-bagages, lavage et raccommodage des vêtements, lecture, écriture, etc.
On vous a beaucoup parlé des cols car ils sont toujours le but et la récompense et l'on n'a pas parlé de km, mais depuis notre première côte himalayenne de la sortie de Chandigarh à aujourd'hui Manali, nous avons fait 2'470 km. C'est peu en 4 mois mais physiquement, c'est clair et sans équivoque, la plus dure partie de notre voyage. Nous avons l'entraînement mais tout de même ! Nous estimons à 600 km la partie roulante, les 1'830 km restants étant dans les cailloux, l'eau, la boue, etc. Une poussière de sable mouillée et abrasive s'infiltre partout et fait crier roulements, articulations et gentes aux freinages. Pauvres vélos, ils ont sauté et dérapé dans tous les sens et souffert autant que nous malgré nos généreux entretiens. Ils roulent toujours et roulent vraiment très bien après 20'000 km où rien n'a bougé. Finalement, nous ne remercions pas Gilles Berthoud pour ses deux cycles, mais plutôt pour nous permettre d'avoir l'esprit libre et profiter pleinement de notre aventure.
Quelle route prendre pour le long retour à la plaine ? La boucle par Srinagar militairement déconseillée ? La même route qu'à l'aller ce qui manque d'intérêt ? La dernière solution par la vallée du Zanskar nous plaît bien malgré le cul de sac qui nous obligera à faire un trek de 7 jours. C'est décidé, nous irons de Leh à Kargil, puis Padum et le col Shingo La traversant la chaîne du Grand Himalaya pour rejoindre Darcha puis Manali.
Notre départ est programmé lorsque nous rencontrons Bastien et Marie-Alix, ils sont jeunes, beaux et solides. J'avais connu Bastien à Cambridge quelques années auparavant. Sans hésitation et plein d'enthousiasme débordant, ils décident d'acheter sur place deux vélos afin de faire un petit bout de chemin avec nous. Départ repoussé, notre solide ami Bastien, pris du mal d'altitude (probablement), restera couché trois jours durant lesquels il pratiquera sa passion, celle d'écrire.

Mais était-il vraiment malade ?
Mais était-il vraiment malade ?

Le premier but est la ville de Kargil, direction Srinagar. Nous longeons ensemble le fleuve de l'Indus sur une centaine de km. Les étapes et premiers bivouacs dans les collines sableuses à plus de 3'000 m d'alt. semblent plaire à nos amis.

Juste un peu d'ordre pour s'y retrouver !
Juste un peu d'ordre pour s'y retrouver !

Nous quittons la route principale pour visiter Alchi et son célèbre gompa renfermant les plus beaux exemples d'art indo-tibétain du monde.

Temple du XIème siècle
Temple du XIème siècle

Pour nos lecteurs qui se souviennent de notre anecdote sur la triste hospitalité des popes orthodoxes à Chypre, en voici une autre afin de ne pas les laisser seuls.

Anecdote bouddhiste
Alchi Gompa, magnifique, réclame un droit d'entrée pour aider à la restauration, bravo, nous visitons toutes les salles, c'est superbe (photo interdite), puis partons. En s'éloignant nonchalamment, un petit homme nous interpelle, nous allions oublier la bibliothèque. On se déchausse, on entre et le petit homme nous montre au sol la boîte à donations aussi grosse que Bouddha lui-même. Si je paye avec plaisir un droit d'entrée pour visiter et restaurer une oeuvre d'art je refuse de cautionner toute idéologie religieuse. La donation est par définition un don, un cadeau ou une générosité. Le gardien de bibliothèque, sans parler l'anglais sait se faire comprendre, c'est sans équivoque : il réclame de l'argent dans la boîte à donations. Chacun doit bien s'imaginer que l'on ne fait pas un tour du monde à vélo sans avoir de caractère, aussi, sans équivoque également, je refuse et l'ignore. Il monte le ton à ne pas y croire. Les quatre touristes que nous sommes sont non seulement surpris mais ébahis. Je sors de ma poche nos quatre billets d'entrée acquittés qu'il m'arrache des mains et balance au milieu de la salle. Situation grave ou comique ? Difficile d'évaluer. Je plante et durcis mon regard dans le sien en me demandant jusqu'où pourrait aller ce petit bonhomme. Il fait volte-face avec excitation croissante et claque derrière nous la porte du XIème siècle plongeant la salle dans la semi-obscurité. La donation obligatoire existe donc chez les bouddhistes ! Que faire, nous sommes tendus. Bouddha dans notre dos reste impassible. Mon index et mon oeil méchant pointés sur le gardien, je monte encore d'un ton, accentué par la résonance du lieu, il me frappe l'avant bras ! Je lui montre alors les deux femmes et demande de les faire sortir. Il ne pourra pas refuser, il rouvre la porte. Christine et Marie-Alix soulagées s'éclipsent. Je pousse doucement Bastien pour qu'il emboîte le pas en tenant le chambranle et je les suis dehors calmement.
Hors de question d'en rester là ! J'en réfère au gardien du temple responsable des tickets d'entrées, qui sans se déplacer affirme que cet homme ne fait pas partie des lamas d'Alchi mais n'est nullement intéressé à savoir de qui il s'agit ! Ce n'était pourtant qu'à une vingtaine de mètres.

Nous quittons Alchi où je n'aurais pas dû dormir cul nu ! Une ou plusieurs punaises (?) m'ont savouré les reins toute la nuit, sans douleur ni réveil. Les jolis petits boutons rosés s'infectent rapidement, mais le groupe de cyclistes évolue gentiment et la vue se dégage au fur et à mesure que la vallée semble s'approfondir.

Le lendemain matin, semi-éveillé, ma main se fige et... je n'y crois pas ! Non, ce n'est pas mon sexe, mais un ganglion à l'aine, gros comme le poignet et long d'une vingtaine de cm (vous n'aurez pas la photo) ! Notre "bible" des premiers secours dit "empoisonnement du sang, consulter immédiatement un médecin", pas très rassurant et pas de médecin au village avant demain. J'essaye les antibiotiques de Remy Peysson, tassés au fond des sacoches depuis 2 ans, ils font miracles. Visite de Lamayuru en attendant le classement de l'histoire.

A mi-chemin entre Leh et Kargil, le col Fotu La à 4'108 m d'alt. La montée est raide mais le groupe évolue bien. Bastien en forme s'échappe, la jeunesse le poussant à la performance. Je reste d'abord raisonnable mais je craque et accélère, la sueur me coule dans le dos, je le dépasse, lui souris et l'attend 2 min au sommet. Dans l'euphorie de l'altitude, le charmant Bastien devient le Mario des jeux vidéos et embrasse la belle à l'arrivée !

Mais ? Est-ce bien Marie-Alix ?
Mais ? Est-ce bien Marie-Alix ?

Nous quittons la population bouddhique pour entrer dans celle musulmane de la région de Kargil. La présence des militaires grandit au fur et à mesure que l'on approche de la ligne du territoire disputé du Baltistan, sous administration pakistanaise. Les transports scolaires sont assurés par les militaires, pédagogues hors normes !

Le grillage sera-t'il assez solide ?
Le grillage sera-t'il assez solide ?

Beaucoup de monde essentiellement masculin à "Kargil bazar". Nos amis ne s'y sentent pas vraiment à l'aise. Région chiite conservatrice, cachons nos cuisses.

Et cachons l'omelette de la pluie !
Et cachons l'omelette de la pluie !

Cachons-nous aussi pour la petite sieste tranquille
Cachons-nous aussi pour la petite sieste tranquille

Comme prévu, nous entrons dans la vallée sud, direction Padum à 240 km de là. L'asphalte disparaît petit à petit et les conditions se durcissent. Les températures chutent et les rivières à traverser sont toujours plus froides.

Deux jours plus tard, le 31 août, nous sommes bloqués par 30 cm de neige à 3'000 m d'alt. Comment doit être le col Shingo La à 5'090 m ? L'avant-dernier col de haute altitude à passer avant d'atteindre les plaines. Nous sommes un peu inquiets. Il ne nous reste plus qu'à jouer aux échecs en attendant le dégel !

16 parties en 2 jours... ex æquo !
16 parties en 2 jours... ex æquo !

Les amis auraient aimé aller plus loin dans l'aventure. Le soleil est revenu, mais faute de temps ils prennent un bus retour pour Leh. Petit coup de blues. Nous continuons seuls vers les hauteurs, c'est le 4 septembre, je ne pourrai pas souhaiter l'anniversaire de ma fille. Nous apprenons aussi que l'expédition indienne au Nun, sommet à plus de 7'000 m d'alt., s'est terminée avec 3 disparus et 9 hospitalisés suite à la tempête.
Les marmottes jouent autour de nous, elles sont si grosses avant l'hiver qu'elles se traînent plus qu'elles ne courent ou sont assises aux aguets, posant leurs deux pattes avant à plat sur leur ventre énorme. Nous bivouaquons vers elles proche d'un lac au sommet du col Pensi La à 4'450 m d'alt., avec au loin le glacier Durungdrung.

Padum est le dernier gros bourg du fond de la vallée du Zanskar. Une seule rue bordée des deux côtés par une rangée de maisons colorées toutes mitoyennes et de nombreux chevaux en liberté. Il ne manque que John Wayne ou les Dalton. L'hiver, le Zanskar enneigé est totalement inaccessible, seuls les yaks marchant une semaine sur la rivière gelée peuvent vous aider à sortir du piège de Padum, vous connecter à la civilisation (une route est en cours de construction). Nous roulons encore les derniers vingt kilomètres pour rejoindre le tout dernier petit village de la vallée accessible par voie carrossable. Raru, où nous devrons camper deux jours devant la cour de l'école avant de trouver un villageois et ses trois chevaux qui porteront nos bagages et vélos pour pouvoir continuer. Quand il n'y a plus de route, il faut bien trouver une solution…

Pas facile dans les cailloux
Pas facile dans les cailloux

Labours avec les yaks
Labours avec les yaks

Cheval-vélo ou Tinguely et son art dadaïste ?
Cheval-vélo ou Tinguely et son art dadaïste ?

Et nous voici partis pour une randonnée de 7 jours pour rejoindre la route à Darcha. La première journée est angoissante : nos vélos bringuebalants sur le dos des chevaux raclent les falaises. C'est sûr, ils ne supporteront jamais le parcours sans dégâts. Un vide à gauche, une falaise à droite où le vélo s'accroche, le cheval panique, tire, hennit et perd l'équilibre, il fait un saut sur le côté gauche, je ferme les yeux, il est passé avec les pattes à moins de dix centimètres du grand trou ! Plus tard, il s'immobilise en déséquilibre car son chargement desserré a glissé sur le côté, il est sur le point de tomber en écrasant le vélo, je soutiens cet ensemble trop lourd pour le remettre seul en place, le horseman arrive en courant et remet tout en ordre.

Trois jours de marche pour arriver au monastère de Phugtal, construit autour d'une grotte, accroché à une paroi verticale et probablement le plus isolé de toute l'Inde.

Lamas allant au monastère de Phugtal
Lamas allant au monastère de Phugtal

Mais où sont les escaliers ?
Mais où sont les escaliers ?

Mela au village de Kargyak
Le 4ème jour, nous arrivons à Kargyak, hameau vivant en complète autarcie. Activité folle, car l'été, il faut faire vite pour s'organiser à survivre les 8 mois de grand froid. L'hiver, les habitants restent cloîtrés aux pieds du feu. Ce n'est donc pas par manque d'enfants que l'école ouverte l'été, reste déserte. Un groupe de jeunes tchèques a le projet de construire une école basée sur l'énergie solaire. Les classes chauffées pourraient ainsi accueillir les enfants tout l'hiver et ceux-ci pourraient aider les parents tout l'été. Ce groupe a mis trois ans pour obtenir tous les accords et la construction restant traditionnelle doit démarrer au printemps prochain. Evidemment, il leur manque encore quelques 70'000 euros, à bon entendeur ! Pour l'évènement, il y a fête exceptionnelle dans la salle du village ce soir et nous sommes invités. Il fait nuit et froid, les ruelles sans lumière du village sont envahies par les torrents et eaux sales. Nous entrons dans cette salle communale d'un autre monde, d'un autre siècle, une soixantaine de regards nous dévisagent et nous sourient, les piliers de bois centraux supportant la toiture servent aussi de séparation, à droite les hommes, à gauche les femmes et les petits. Le tout baignant dans une forte odeur de terre, de bois et de mouton bouilli.

Un signe discret nous indique où s'asseoir. A ma gauche le doyen avec ses 86 ans, à ma droite Christine puis les quatre Tchèques répétant leur discours en hindi, aidés d'un jeune instituteur tibétain. Le discours est officiel et les auditeurs respectueux et attentifs applaudissent gaiement. Une femme avec coiffe traditionnelle ornée de turquoises nous passe une écharpe blanche autour du cou, signe honorifique et religieux pour notre protection des dieux, puis chacun son verre à la main, riz et mouton servis, la fête commence. Le "tchang", bière locale peu alcoolisée coule à flot suivi rapidement de "l'arak", alcool local produit par la fermentation de l'orge.

La musique grésillarde sortie d'un mono poussiéreux invite les femmes à présenter leur danse traditionnelle sans mixité et il faut le dire... bien monotone, accompagnée d'un chant timide, yeux fermés.

L'instituteur saisit sa guitare et chante ses compositions puis d'un clin d'oeil furtif nous propose de danser en jouant un rock'n roll déchaîné. Les six étrangers font leur show et, loin de surprendre, nous déclenchons la danse mixte chez les Zanskaris ravis. Puis viennent les adieux en commençant par le doyen enchanté de sa soirée.

Les adieux
Les adieux

Le 5ème jour est une longue marche d'approche pour le camp de base du col. Nous traversons des campements de nomades qui surveillent et traient leurs yaks. Le ciel est gris, il pleuvine et neige même à l'arrivée au camp. Christine qui a souvent plus froid qu'Eric s'inquiète du lendemain.

Et avec le sourire !
Et avec le sourire !

Départ matinal et glacial du 6ème jour, heureusement il n'a pas neigé durant la nuit mais le torrent est gelé. Nous devons passer le col Shingo La à 5'090 m avant midi, la météo d'altitude se dégradant en général dans l'après midi. Des groupes entiers de travailleurs saisonniers népalais prennent cette vallée pour rentrer l'hiver dans leur pays, des petites bottes blanches en caoutchouc fourrées pour seul équipement de montagne et quelques litres d'arak pour se réchauffer. Chaque hiver, des Népalais sont retrouvés proches du sommet morts de froid !

Au sommet avec Stanzing
Au sommet avec Stanzing

La descente a été rapide. Nous restons 3 jours à Keylong puis, passant notre dernier col d'altitude, le Rothang La (3'980 m), nous arrivons à Manali où nous avons trouvé un logement dans une maison traditionnelle, bordure de torrent, pleine nature et joli jardin fleuri pour 0,80 € la nuit par personne. Nous avons encore perdu quelques kilos dans la traversée du Zanskar, il nous manque peut-être quelques protéines, mais on se sent en pleine forme.

Et Juliette au balcon
Et Juliette au balcon

Brama, voyageur russe et carnivore se repose ici depuis trois mois. Il semblait manquer aussi de protéines. Un soir, il revient d'une rando avec un jeune mouton sur son scooter, acheté directement au berger. Le lendemain, on égorge, on découpe en morceau, on cuit et on déguste chacun son kilo de gigot !

Le tamtam africain est en Inde très développé, ce qui nous permet d'être rapidement informé de l'arrivée à Manali d'un couple à vélo, lui Français et elle Irlandaise. Ce ne peut-être qu'eux ! On s'informe et allons directement à leur hôtel. Une fille au balcon nous regarde et d'un anglais parfait nous demande si elle peut nous aider.
Nous :"Tu es irlandaise ?
Elle : "Oui"
Nous : "Tu voyages à vélo ?"
Elle répond toujours "oui". Ses yeux s'agrandissent, elle nous observe et cherche à savoir qui nous sommes, non elle ne nous a pourtant jamais vus. Nous nous sommes croisés à plusieurs reprises sans jamais nous voir, la première fois en Libye, ils avaient logé aussi chez Steve Tober prof d'anglais passionné par le vélo. Eux sont descendus sur l'Ethiopie, puis passés au Yémen pour arriver à Oman. Nous, nous sommes passés sur la Jordanie, Turquie, l'Iran puis Oman où nous nous croisons pour la seconde fois en nous manquant à un jour prêt. Enfin, ils nous contactent par Internet, on devrait se croiser entre Leh et Keylong, on ne s'est pas vu ! Toujours à son balcon, on lui dit que nous sommes à vélo aussi, l'ouragan se déclenche, elle saute non pas du balcon mais en l'air en criant "Balladavelo !" puis descend en courant nous sauter dans les bras. C'est Gillian, femme de Wilhem, ils sont partis de France en juillet 2003 avec la même mentalité et les mêmes intentions que nous, tour du monde durant le temps qu'il faudra. Plein de points communs et beaucoup de choses à se raconter jusqu'à l'extrême, jusqu'à... la cocotte minute dont nous n'avions jamais osé parler, eh bien ils en ont une aussi ! Comme nous, marre de la casserole comme unique outil culinaire. La bonne bouffe fait partie intégrante du cyclotouriste.
Elle est rieuse, il est raisonné, ils sont jeunes et beaux mais nous... nous n'avons pas les petites bactéries indiennes dans les intestins, qu'ils ont récoltés tous les deux !
Leur site en anglais www.pedalrevolution.net est à visiter.

Eric, Gillian, Wilhem et Christine
Eric, Gillian, Wilhem et Christine

Pour les accros de la montagne (comme les Carrée), ci-dessous un graphique des dénivelés faits à vélo, ainsi qu'une carte du parcours. Je n'ai pas pu faire mieux avec les moyens du bord, mais vous pouvez agrandir la photo en cliquant dessus.

Importez-là pour zoomer
Importez-là pour zoomer

Nous allons partir pour Rishikesh à 500 km, haut lieu de méditation et d'enseignement du yoga. Nous sommes en Inde du nord depuis 5 mois et demi sans les avoir vu passer. Cette partie de notre globe est si haute qu'on pourrait y toucher le ciel, c'était magnifique. Une petite pensée pour Marie-Alix et Bastien, qui de retour à Paris nous écrivent : "Ce n'est pas à 5000 mètres d'altitude que l'on manque d'air, vous pouvez me croire. C'est dans les..."