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Notre arrivée
L'accueil syrien est sympathique, alors nous dormons au restaurant de la douane... pourquoi aller plus loin ? Les 110 km qui mènent à Damas traversent les cultures et longent les montagnes enneigées du Liban. Cet ensemble plein de fraîcheur nous ramène un peu à la maison.

De village en village, l'accueil est agréable, la vie est très bon marché. A Damas, on s'installe deux semaines au petit hôtel Al Rabie, dans une maison typique du 18ème siècle, c'est vraiment reposant et très très joli. Un bassin dans la cour centrale donne la fraîcheur et la vigne sur la pergola donne de l'ombre...

Une soirée à Damas
Deux semaines nous ont suffi à tomber sous le charme. La vieille ville de Damas est un musée. L'art est partout, il ne demande qu'à être restauré.

Sur la ruelle piétonnière...

on voit une petite porte de bois. Son encadrement plein cintre en blocs de pierres carrées noires et blanches intercallées, porte l'inscription "café" éclairée par une petite lampe de rue jaunâtre. Le cadre est paisible, nous entrons. Un long couloir en pierre de taille, avec pipes à narghilé alignées de part et d'autre, toutes prêtes à relaxer les clients, nous mène à une seconde et grande porte de bois massif superbement sculptée. Celle-ci s'ouvre sur une grande cour intérieure rectangulaire, richement décorée de peintures du 18ème. On est émerveillé. Un palmier, des citronniers, des fleurs de bougainvillée et un bassin central avec éclairage bleuté dégagent une réelle fraîcheur avec parfum d'orient. On s'installe irrésistiblement. Autour de nous, l'espace est bondé de jeunes gens et de familles avec enfants. L'ambiance est familiale et détendue. Des groupes de jeunes filles fument le narghilé, sexy pour les unes, traditionnelles et voilées pour d'autres. D'autres encore jouent aux cartes, ou discutent, ou s'amusent... et tout cela se fait tout simplement en mangeant. Nous recevons quelque sourires discrets, on se sent bien. Un escalier de pierre mène à l'étage, où une mezzanine court sur les trois côtés de la cour, des clients dans l'intimités nous surplombent. Un jeune couple en tête-à-tête se tient la main. Le ciel bleu foncé de la nuit tombante ajoute encore quelques couleurs à l'ensemble.

Il est 21 h., on se laisse bercer et commandons avec les mains un petit échantillonnage de "mezze", plats typiquement syriens. Cette ambiance profondément arabe ne ressemble en rien à ce que nous connaissions. Il faut deux serveurs pour apporter le repas, il faudra deux tables pour poser tous les plats. On n'y croit pas, on a peur de l'addition. Une musique claire et douce démarre, ce n'est pas un disque, c'est un chanteur et joueur de oude.

Les femmes voilées côtoient les jeunes filles sexy. Elles fument la cigarette, puis le narghilé. Ca discute et l'ambiance est détendue. Un doigt me tapote dans le dos, une des quatre femmes installées à la table de derrière souhaite parler un peu avec moi, c'est tout naturel puisqu'elles se demandaient de quelle nationalité nous étions ! L'une est médecin, et puis je suis sauvé, une autre est étudiante en français à l'université. Elle parle aussi bien que moi. De manière habile, le joueur emflamme doucement la salle et l'on se surprend même à taper le rythme dans les mains pendant que d'autres commencent à danser...

L'ambiance bat son plein, on recommande un jus de fraises 100% et un narghilé.

Nous quittons le restaurant à 1 h. du matin, puis passons boire une bonne bière dans le quartier chrétien avant de retourner, par un dédale de ruelles, dans notre paisible hôtel.

Chacun d'entre vous sait parfaitement que pour faire la fête, les filles prennent soin de leur beauté et de leur tenue ! Ci-dessous, une petite photo de la mode féminine... et pour les plus coquins d'entre vous, j'ai réussi à photographier la mode des dessous féminins, que je me plais à garder afin de vous faire patienter jusqu'au prochain article...