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Bivouac chez les moutons
Bivouac chez les moutons

Arrivée à la goulette port de Tunis
Arrivée à la goulette port de Tunis

Arrivés à Tunis, tout de même.
Tunis, nous y sommes ! plus d’imagination, plus de supposition, que du concret. Traversée des Alpes avec un col par jour, 2'382 km pour la descente de l’Italie... dans sa belle longueur et bien sûr ses splendides Hauteurs, puis passage obligé par les superbes îles éoliennes pour arriver jusqu’à Trapani en Sicile, extrême ouest, où nous avons pris le premier bateau pour Tunis. Que les ironiques s’abstiennent, nos vélos ne flottent pas ! Il nous fallait manger quelques côtes et quelques centaines de kilomètres afin d’oser décemment vous transmettre nos premières impressions. Départ le 18 septembre 2004. D’abord, nous ne sommes pas partis à vélo comme vous l’avez
pensé, comme nous l’avions aussi pensé... mais nous sommes partis en camion à deux roues, 50 kg. Whouaf ! la moindre montée nous arrête comme un coup de frein ! direction col des Aravis. Un tas d’amis, copains, voisins nous accompagnent et c’est trop chouette.

Et courageux les pots et potines. !
Et courageux les pots et potines. !

Nous avons fait une petite fête, certains ont bivouaqué au sommet, nous accompagnant ainsi jusqu’au lendemain matin. Petit-déjeuner sur une terrasse, une dernière photo devant la chapelle protectrice des voyageurs puis seuls.

Seuls face à notre projet
Seuls face à notre projet

Un petit Meursault 1988
Effet bizarre, seuls sur nos vélos. Le vrai départ. L’expression de l’émotion du départ de ma fille me remonte aux yeux. Ça descend, je laisse aller. Mon fils avait des examens et n’a pas été présent. Christine ne dit rien, elle avance avec son camion, lourd, très lourd, trop lourd et rien à supprimer, on s’habituera. Descente sur Flumet, essayage des vélos, 71 km/h., les sacoches avant traînent leurs lanières dans les virages. Que c’est bon, ça avance vraiment, mais promis, je ne chercherai plus la vitesse, la route est encore longue. Aucun bruit, juste le vent et la fraîcheur sur le nez, puis on attaque le col des Saisies, dur dur, et l’arrivée est de nuit. Rien a manger. La logistique devra sérieusement s’organiser mais nous avions tellement hâte de pédaler une journée entière pour nous évaluer. Tant pis, nous avions emmené discrètement dans nos sacoches une petite bouteille de Meursault 1988. Nous l’avons bue au goulot, saucissonnés dans nos duvets épais. Aucune bouteille ne nous avait jamais paru aussi bonne. Les cols se sont enchaînés, les poignets se sont tétanisés, les mollets durcis, le cul meurtri, les cuisses raidies et les articulations des doigts se sont fragilisées. Tout cela est pratiquement réglé, résolu, soigné. Nous avons descendu toute l’Italie sans beaucoup de repos, sans beaucoup écrire, sans beaucoup de photos. Nous ferons mieux à l’avenir.

C'est l'hiver
C'est l'hiver

Petit village coloré.
Petit village coloré.

La toscane
La toscane

Alors pédalons
Notre nouveau boulot est de pédaler, c’est ce que nous avons fait ! Je pense que nous voulions mesurer l’effet de l’effort physique. D’évidence, les soirées étaient courtes et simplifiées, le mouvement limité et les nuits… très longues. Bien sûr, nous ne pouvions pas ne pas visiter Pise, Sienne, San Gimignano, Rome, Naples, petits villages de Calabre, îles Eoliennes et Palerme. Quelques photos et remontions sur les vélos. Promesses aux cyclistes, nous vous parlerons dès que possible de nos vélos et cyclo-tourisme en général, mais mangeons encore quelques centaines de kilomètres. Sur la route par exemple, la mauvaise réputation sur tout Italien ayant en lui l’âme du pilote de Ferrari nous augmentait la pression à traverser certaines régions telles que Naples;

Alors continuons
et bien rien du tout ! Beaucoup de respect pour les deux cyclistes, aucune chute et quantité de klaxons et applaudissements d’encouragement. Les bivouacs ne nous ont jamais été refusés et l’accueil fut vraiment très chaleureux. L’Italie sera un bon souvenir et nous y reviendrons. De cette première impression, nous ne demandons qu’à continuer.